A. J. Ceramique
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"Habits de pots"
Traitements organiques de surface des poteries traditionnelles

Souvent, afin d’en faciliter l’usage ou pour des raisons décoratives, nos poteries (céramiques) sont recouvertes à l’intérieur ou à l’extérieur d’un émail, vernis ou glaçure.
Ces traitements de surface ont été réalisés généralement à des températures de 1000° à 1300° selon les matières utilisées.
À des époques différentes, dans des pays ou des régions où les technologies utilisées ne permettent pas l’émaillage, beaucoup de poteries restent brutes ou sont polies, voire engobées afin d’en rendre l’usage plus aisé.
Il existe une autre voie permettant un effet décoratif ou une étanchéité totale ou partielle. Dans de nombreux pays, on utilise dans ce but des matières organiques d’origine souvent végétale. Ceux peuvent être des résines naturelles, des décoctions de plantes, racines, fruits ou autres.
 
Ceux sont ces techniques, peu utilisées de nos jours que nous allons explorer cette année durant les Journées de la Céramique.

Ces méthodes sont utilisées en post-cuisson, souvent à chaud ou suivies d’un réchauffement de la poterie.
On retrouve ces techniques à toutes les époques et dans des régions allant de l’Afrique à l’Europe du Nord.
À titre d’exemple:
  • les poteries d’Afrique du Nord décorées au jus de lentisque,
  • les amphores romaines pour le vin enduites de poix (résine de pin),
  • les poteries «Obvara» des pays baltes utilisant le trempage à chaud dans un liquide à base de farine fermentée
  • de nombreuses poteries africaines trempées à la sortie de la cuisson dans une décoction de «néré» (écorces, racines ou fruits) leur donnant une teinte sombre et vernissée. 

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