La meule chapée
Ici, tout se passe dans un premier temps comme dans une meule ouverte. Seule différence : lorsqu’on a recouvert les poteries avec le combustible et la broussaille, on constitue une sorte de carapace à l’aide de matériaux non combustibles. Pour l’époque néolithique, on se limite soit à de la terre (mottes de gazon retournées) soit à des végétaux trempés dans de la barbotine (pisé) soit à des tessons de poteries cassées lors de cuissons précédentes. Mais on peut, et cela existe à travers le monde (Afrique, Amérique, …), recouvrir la meule de morceaux de ferraille, vieilles bassines ou tout autre matériau de récupération (voir le four papier…). Ensuite le résultat va dépendre de l’intervention du cuiseur. On dispose ici d’une véritable structure de four, sommaire il est vrai. Des évents peuvent être ménagés à la base de la chape pour faciliter l’allumage et le tirage ainsi qu’une cheminée à son sommet. Si la structure est cuite sans intervention, le résultat sera clair à dominante chamoise et si les ouvertures sont fermées en cours de cuisson de façon à étouffer le feu, le résultat pourra s’échelonner du châtain au noir suivant l’humeur du feu. |
Il va sans dire, que dans une cuisson de ce genre, aucun rajout de combustible ne peut être envisagé en cours de cuisson à l’inverse de la meule ouverte qui permet une recharge de broussaille pouvant permettre de compenser une combustion plus rapide sur certaines parties du chargement. L’ennemi principal de ces cuissons et plus particulièrement de la meule ouverte reste le vent qui va perturber la combustion et causer la casse des poteries exposées en provoquant un refroidissement brutal sur une seule face des pièces en cours de cuisson. Dans les pays où se pratiquent ces cuissons de façon traditionnelle, il est habituel de démarrer les feux lorsque le vent est totalement calmé en fin de journée.
La spécificité de ces modes de cuisson réside dans le contact permanent entre le matériel à cuire (poteries) et le combustible qui vont être mêlés dans un même espace. A l’opposé, dans les fours, structures plus évoluées, on réserve un espace au combustible, ce ne sont que les gaz brulés qui traversent l’enfournement et chauffent le laboratoire où sont placées les pièces à cuire.
Cette évolution vers un four à flamme directe est déjà achevée à la fin de l’âge du Bronze. Il sera intéressant de parler ultérieurement du four de Sévrier retrouvé dans le lac d’Annecy et datant du Bronze Final.
La spécificité de ces modes de cuisson réside dans le contact permanent entre le matériel à cuire (poteries) et le combustible qui vont être mêlés dans un même espace. A l’opposé, dans les fours, structures plus évoluées, on réserve un espace au combustible, ce ne sont que les gaz brulés qui traversent l’enfournement et chauffent le laboratoire où sont placées les pièces à cuire.
Cette évolution vers un four à flamme directe est déjà achevée à la fin de l’âge du Bronze. Il sera intéressant de parler ultérieurement du four de Sévrier retrouvé dans le lac d’Annecy et datant du Bronze Final.